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Lune rouge
Quatre heure
quarante.
Lune rouge.
Ciel noir.
Air cru.
Dans le sac
de couchage,
la température
ne semble
cesser d’augmenter.
Et ton érection,
bouillonnante,
finie par
me réveiller.À l’étroit,
étriquée
dans le duvet,
la place aux
désirs
demeure grande.Quitte à me
serrer,
c’est contre
ton corps
nu
et autrement chaud
où je voudrais
me calfeutrer.J’aimerai
retrouver
tes pieds
glacés
se nouant
aux miens
et tes jambes,
lierres,
qui tremblent
légèrement
jusqu’à nos
sexes
qui s’inonderaient
de l’envie
de l’autre.Nos ventres
s’épouseraient
encore
et nos mains
joueraient
les aveugles,
de mes fesses
à ton cul,
de ton torse
à ma poitrine.
Tu aimerais
toujours
autant lécher
mes tétons
érectiles,
les pincer
et les mordiller.
Tu sais
qu'ici,
je suis une,
et mes seins
ne savent pas
résister
ni à ta langue
ni à tes doigts
ni à tes dents.
Ton gland
ne cesse
d’accueillir
les afflues
violents
et grandissant
de mon envie
de t'imprégner
jusqu’au fond
de mon vagin
où la douleur
se mêle à nos
émotions.Souvent,
ne sachant pas
canaliser
mon plaisir,
j’arrache
ta tête
de mes seins,
nous nous affrontons
à forces inégales
et tu acceptes
parfois
de désintensifier
nos sentiments
au creux
de mon cou
ou dans
nos baisers
acharnés
à s’explorer
toujours
comme
les pionniers
de la première
fois.Ces répits
durent peu.L’air cru
fige nos
salives
et nous nous
emmitouflons
en nos
dermes siamois,
frictionnant
nos dernières
barrières
qui volent
en éclat
quand ton
sexe éclair,
en fusion,
se mêle à
ma mouille
à nos sueurs
entreprenantes.Dans la
carcasse
du duvet
sarcophage,
j’écarterai
mes cuisses
et plaquerais
mes genoux
au plus haut
de ta descente
en moi.
Alors que
j’étreindrais
la chair de tes
fesses en me
plaquant
contre nos
respirations
difficiles,
je finirais
par prendre
le temps
de sentir
ton sexe
entier
dévaler
lentement
chaque
parois
de mon
con.Limités
par nos
bassins,
je chercherais
quand même
à ce que
tu te plantes
plus profondément,
alors que mes
cuisses
et mes jambes
ciseaux
sur tes fesses
appuieront
cette envie
de te sentir
plus au fond
de moi.La suite,
nous la connaissions
inégalée à chaque
râle, à chaque
soupir,
à chacun
de mes tremblements
souvent
répétés
jusqu’à
ton éjaculation
où dans l’abandon
de ton sexe encore
dur dans nos
sécrétions,
les larmes acides
brûlaient tout
sur le passage
de mes joues.
Nos sels
ne cessaient
de se lier dans
les strates de
notre amour.Pas de baise,
juste une sexualité
sans cesse renouvelée
dans le quotidien
rare de nos
instants volés,
à la fidélité
promise,
à l’autre.
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